Tout le monde connaît le hérisson, ce visiteur nocturne discret, insectivore hors-pair, mais qui sait que cet allié incontestable du jardinier pourrait avoir disparu en 2050 ?
Délogés de la nature par le remembrement agricole et l’arrachage massif des haies à la fin des années 60, les hérissons ont été contraints de se rapprocher des zones urbanisées. Ils auraient sans doute pu trouver un biotope favorable dans nos jardins, nos parcs ou nos terrains vagues, mais malheureusement, ils y ont aussi trouvé des dangers auxquels l’évolution ne les a pas préparés…
Bien sûr, les menaces les plus sévères restent la circulation automobile, la destruction des écosystèmes par une urbanisation galopante ou l’emploi débridé des produits phytosanitaires mais d’autres dangers moins connus de nos jardins menacent aussi les hérissons.
Parmi ces menaces, les piscines, dont le nombre a explosé ces dernières années, et qui entrainent la mort par noyade de 10% des hérissons…
Il est pourtant très simple de leur permettre de ressortir d’une piscine et d’éviter à ces très bons nageurs de mourir de froid et d’épuisement :
- soit grâce à un vieux rideau, une planche, ou une bande de grillage plongeant dans l’eau,
- soit grâce à un “système anti-noyade“ spécialement conçu pour éviter la mort des petits animaux (rongeurs, grenouilles, reptiles, hérissons…)
► https://www.piscine-essentiel.com/froglog/ par exemple
N’oublions pas que, même en boule dans son armure, notre “guerrier des jardins“ n’est pas à l’abri de blessures très sévères et souvent fatales qui lui sont infligées par les engins mécaniques (débroussailleurs, tondeuses, robots de tonte…).
Cette armure de piquants qui peut même entraîner sa mort, prisonnier d’un grillage ou d’un banal filet (cage de foot, protection culture…) et qui ne lui évitera pas non plus une mort lente et silencieuse au fond d’un banal trou (chantier, regard, soupirail…).
Ainsi, les dangers mortels de nos jardins sont nombreux et y remédier n’empêchera pas les hérissons de disparaître mais leur évitera au moins bien des souffrances inutiles…
Cet article fait partie de la série sur la biodiversité