Protégeons nos oiseaux des collisions

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En moins de 30 ans, les oiseaux ont subi une extinction lente et progressive qui a vu
disparaître 121 millions d’oiseaux en Europe.

La dégradation des écosystèmes (perte des habitats) et la disparition des insectes
(agrochimie) en sont les causes majeures mais il existe des causes beaucoup moins
connues, par exemple, la collision contre les surfaces vitrées.

Oiseau victimeCes chocs souvent mortels semblent anecdotiques pour beaucoup de monde et pourtant les pertes se
comptent en milliards d’oiseaux à travers le monde !
Ces collisions contre les vitres sont dues à 2 phénomènes:
→ transparence : les oiseaux voient la verdure derrière la vitre mais ne réalisent pas la présence du verre.
réverbération : les oiseaux voient la verdure se refléter dans la vitre donnant l’illusion d’un milieu naturel.

Beaucoup de volatiles meurent sur le coup, certains ne sont que sonnés et arrivent à
repartir mais parmi eux, un sur deux mourra secondairement de lésions internes.

Comment éviter ces collisions ?

Si vous avez le choix, choisissez des verres qui diminuent la transparence : vitres
dépolies, sablées, nervurées, voire teintées, pavés de verre, etc.

VitragesSinon, matérialiser les vitres :
● silhouettes électrostatiques blanches placées à l’extérieur de la fenêtre car elles sont plus visibles par les oiseaux
● rideaux, brise-bises, persiennes, stores, grillage, rideaux à lanière, moustiquaires…
● décorations adhésives, dessins à la peinture ou au spray
● bandes de plastique, lanières de coton, guirlandes…
● pour les grandes surfaces, il existe des bandes auto-collantes verticales ou horizontales (à espacer au maximum de 10 centimètres) et bien d’autres motifs adaptés aux grandes surfaces vitrées.

Certaines situations favorisent les collisions en simulant un milieu naturel:

Véranda● la végétation qui entoure la fenêtre
● les plantes qui sont placées sur le
rebord d’une fenêtre
● les jardins d’hiver sont particulièrement
à haut risques
● les vérandas sont particulièrement
dangereuses à cause des fenêtres en
angle
Il suffit de matérialiser les vitres de côté.

Que faire si un oiseau percute votre vitre ?

Si vous trouvez un oiseau au sol, immobile à proximité d’une vitre ou si vous l’entendez heurter la vitre (cherchez-le, car il peut être tombé à quelques mètres) :

  • Ramassez-le immédiatement (avant le chat ! )
  • Placez le dans un petit carton (avec des trous d’aération).
  • Mettez le carton dans une pièce au calme et attendez quelques heures.
    → Si l’oiseau s’agite, placez le carton à l’extérieur pour l’ouvrir (attention aux chats ! ).
    → Si l’oiseau semble toujours trop faible, surtout ne le remettez pas dehors; contactez la
    Mairie ou le vétérinaire pour savoir où vous adresser

Pour finir, voici un exemple de dissuasion très efficace : la photo de votre chat collée sur la vitre !

Chat

 

Aider les oiseaux en hiver

Pour affronter l’hiver, certains oiseaux migrent vers des contrées plus hospitalières.
D’autres restent avec nous et doivent s’adapter…

À l’arrivée de l’hiver et des nuits plus froides et plus longues, les oiseaux ont besoin de beaucoup d’énergie et donc de nourriture pour lutter contre le froid. Malheureusement, les sols gelés les empêchent d’attraper les vers de terre, les insectes disparaissent et les graines se font rares. De nombreux oiseaux ne survivront pas à la mauvaise saison. La dégradation importante des écosystèmes rend le nourrissage hivernal des oiseaux nécessaire.

Nous pouvons aider les oiseaux à faire face :


installer des mangeoires plateaux (moineaux, étourneaux, gros-becs, pinsons, rouges-gorges…) avec des graines de tournesol et des mélanges de graines variées (bio si possible)

 

 



installer des mangeoires silos pour les ʺacrobatesʺ (mésanges bleues et charbonnières, chardonnerets …) avec des graines de tournesol ou des graines de niger (chardonnerets)

 




boules de graisse, beurre, margarine, cacahuètes, amandes, noisettes… sont précieux pour l’apport calorique. Privilégiez les boules sans filets ou enlevez les filets vides (très polluants et dangereux pour beaucoup d’animaux)

 


les pommes et les poires très mûres au sol seront appréciées par les grives et les merles

 

 

installez des plats d’eau, renouvelez-la 2 fois par jour s’il gèle (pas d’alcool ou d’antigel !)
brisez la glace sur les mares (les oiseaux se baignent même s’il gèle !)

Quelques précautions s’imposent pour le nourrissage…

  •  évitez les aliments salés ou assaisonnés et les restes de repas
  • évitez la mie de pain, le riz non cuit, la noix de coco sèche (risque de gonflement de l’estomac puis de mort)
  • abritez la nourriture de la pluie (risque de moisissures)
  • évitez de mettre la nourriture par terre, mettez la sur une planche (pour éviter l’humidité)
  • ne mettez pas de plat d’eau de plus de 10 cm de profondeur (pour éviter les noyades)
  • attention aux bandes de glu collées sur les arbres ou autres

En bref :

  • installez les mangeoires en terrain découvert pour que les chats ne puissent pas se cacher. Il existe des systèmes d’effarouchement des chats, totalement anodins et efficaces sur 150 m², du type « Catwatch protection anti-chats »
  •  installez les sites de nourrissage à l’abri des vents dominants
  • vous pouvez semer des fleurs qui donneront des graines en hiver (tournesol, phacélie,
    coréopsis…)
  • vous pouvez aussi planter des arbustes qui donnent des baies en hiver

  • couvrez les mangeoires plateaux d’un toit (pour éviter la pluie)
  • nettoyez régulièrement les mangeoires (plateaux surtout) afin de supprimer les fientes (risque d’épidémie) et les graines abîmées



→ vous pouvez fabriquer facilement des mangeoires silos ʺmaisonʺ à partir de bouteilles en plastique ou construire des mangeoires plateau (en bois)


→ vous pouvez ʺcuisinerʺ vous mêmes les boules de graisse avec les enfants : recette sur internet.

 

 

 

 

 

Le nourrissage ne doit commencer qu’aux premiers froids (novembre) et se terminer aux premiers beaux jours (mars/avril). Les oiseaux doivent remplir leur rôle dans la nature et ne doivent pas devenir dépendants.
D’autre part, le nourrissage concentre un très grand nombre d’individus et peut favoriser les épidémies.

Pour terminer, une belle vidéo du site Web TV Dombes :

Le hérisson en automne

L’automne s’est installé, les jours ont déjà bien diminué, les températures chutent. Dans la nature la nourriture se fait plus rare et les animaux doivent mettre en place différentes stratégies de survie …
Certains animaux vont hiberner, cette vie au ralenti réduisant au maximum leur consommation d’énergie. Certains oiseaux choisiront de migrer vers des contrées plus clémentes, d’autres arriveront chez nous fuyant des climats trop rigoureux. Certains animaux enfin poursuivront leur quotidien en s’adaptant aux conditions hivernales.

Le hérisson de nos jardins a opté
pour l’hibernation…
En dessous de 9 degrés, les insectes disparaissent et ce redoutable petit mammifère insectivore, amateur de tous les ravageurs du potager, va résister à la disette en se mettant en état de léthargie. Pour ça, il aura préparé sur son territoire de plusieurs hectares, un nid de feuilles et d’herbes.
Toutefois, ce n’est pas une hibernation totale et vous le croiserez peut-être dans le jardin lors d’une de ses brèves sorties hebdomadaires. Ces ballades nocturnes lui sont indispensables pour
éliminer fientes et urine et pour essayer de trouver quelque chose à se mettre sous la dent…

Il ne dédaignera pas quelques croquettes à chat (sauf au poisson !) et une écuelle d’eau, laissées à son intention et qu’il trouvera sans mal n’importe où dans le jardin grâce à son flair très aiguisé (un morceau de tuyau – genre descente de chéneau en PVC – de 12 cm de diamètre et de 30 cm de long vous permettra de “filtrer” les entrées de votre abri à croquettes…)

Ne donnez ni lait de vache, ni pain, cela pourrait lui être fatal !

→ Le hérisson est un animal nocturne et si vous le voyez immobile et à découvert en pleine journée, c’est qu’il est en détresse ! Un hérisson capable d’hiberner doit peser au minimum 600 grammes à l’entrée de l’hiver (taille d’un beau melon lorsqu’il est en boule).

→ En ce moment, vous croiserez peut-être, de jour comme de nuit, de jeunes hérissons cherchant désespérément un peu de nourriture. Ces bébés, nés trop tardivement et généralement très fragiles n’ont pas le poids nécessaire pour supporter une hibernation et sont voués à une mort certaine.
Si vous voyez, en cette saison, un hérisson qui vous semble trop petit, n’hésitez pas à le peser. Dans ces deux cas, mettez les immédiatement à l’abri et contactez très rapidement la mairie ou le vétérinaire pour savoir où vous adresser.

→ Si le hérisson affectionne les haies, il a beaucoup d’imagination pour faire son nid, parfois à des endroits improbables (sous une palette, dans un sac plastique, dans l’abri de jardin, sous un tas de vieilles planches, dans un placard, dans la cave, sous des gravats, etc.) Tout est possible !!

En cette saison, soyez particulièrement prudents :

  • lorsque vous utilisez une fourche pour déplacer un tas de feuilles ou de
    branches coupées,
  • lorsque vous voulez brûlez un tas de branches en place depuis quelque
    temps (rappel : le brûlage est interdit),
  • lorsque vous utilisez un débroussailleur pour raser au pied un massif défleuri.

Chaque réveil intempestif demande énormément d’énergie au hérisson ce qui est préjudiciable à la suite de l’hibernation.
Si, par mégarde, vous dérangez le nid d’un hérisson qui hiberne, reconstituez-le délicatement; il se peut qu’il ne se réveille même pas.

Et n’oubliez pas que le hérisson est une espèce intégralement protégée par la loi, mais malheureusement, aujourd’hui menacée de disparition .