L’automne s’est installé, les jours ont déjà bien diminué, les températures chutent. Dans la nature la nourriture se fait plus rare et les animaux doivent mettre en place différentes stratégies de survie …
Certains animaux vont hiberner, cette vie au ralenti réduisant au maximum leur consommation d’énergie. Certains oiseaux choisiront de migrer vers des contrées plus clémentes, d’autres arriveront chez nous fuyant des climats trop rigoureux. Certains animaux enfin poursuivront leur quotidien en s’adaptant aux conditions hivernales.
Le hérisson de nos jardins a opté
pour l’hibernation…
En dessous de 9 degrés, les insectes disparaissent et ce redoutable petit mammifère insectivore, amateur de tous les ravageurs du potager, va résister à la disette en se mettant en état de léthargie. Pour ça, il aura préparé sur son territoire de plusieurs hectares, un nid de feuilles et d’herbes.
Toutefois, ce n’est pas une hibernation totale et vous le croiserez peut-être dans le jardin lors d’une de ses brèves sorties hebdomadaires. Ces ballades nocturnes lui sont indispensables pour
éliminer fientes et urine et pour essayer de trouver quelque chose à se mettre sous la dent…
Il ne dédaignera pas quelques croquettes à chat (sauf au poisson !) et une écuelle d’eau, laissées à son intention et qu’il trouvera sans mal n’importe où dans le jardin grâce à son flair très aiguisé (un morceau de tuyau – genre descente de chéneau en PVC – de 12 cm de diamètre et de 30 cm de long vous permettra de “filtrer” les entrées de votre abri à croquettes…)
→ Ne donnez ni lait de vache, ni pain, cela pourrait lui être fatal !
→ Le hérisson est un animal nocturne et si vous le voyez immobile et à découvert en pleine journée, c’est qu’il est en détresse ! Un hérisson capable d’hiberner doit peser au minimum 600 grammes à l’entrée de l’hiver (taille d’un beau melon lorsqu’il est en boule).
→ En ce moment, vous croiserez peut-être, de jour comme de nuit, de jeunes hérissons cherchant désespérément un peu de nourriture. Ces bébés, nés trop tardivement et généralement très fragiles n’ont pas le poids nécessaire pour supporter une hibernation et sont voués à une mort certaine.
Si vous voyez, en cette saison, un hérisson qui vous semble trop petit, n’hésitez pas à le peser. Dans ces deux cas, mettez les immédiatement à l’abri et contactez très rapidement la mairie ou le vétérinaire pour savoir où vous adresser.
→ Si le hérisson affectionne les haies, il a beaucoup d’imagination pour faire son nid, parfois à des endroits improbables (sous une palette, dans un sac plastique, dans l’abri de jardin, sous un tas de vieilles planches, dans un placard, dans la cave, sous des gravats, etc.) Tout est possible !!
→ En cette saison, soyez particulièrement prudents :
- lorsque vous utilisez une fourche pour déplacer un tas de feuilles ou de
branches coupées, - lorsque vous voulez brûlez un tas de branches en place depuis quelque
temps (rappel : le brûlage est interdit), - lorsque vous utilisez un débroussailleur pour raser au pied un massif défleuri.
Chaque réveil intempestif demande énormément d’énergie au hérisson ce qui est préjudiciable à la suite de l’hibernation.
Si, par mégarde, vous dérangez le nid d’un hérisson qui hiberne, reconstituez-le délicatement; il se peut qu’il ne se réveille même pas.
Et n’oubliez pas que le hérisson est une espèce intégralement protégée par la loi, mais malheureusement, aujourd’hui menacée de disparition .